Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/239

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Tel est celui qu’on respire sur le sommet des montagnes dont le sol est sec et où il ne s’élève point de vapeurs des terres situées au dessous ; ou dans des plaines bien aérées, et cependant bien ombragées.

41. Quant au refroidissement et à la condensation des esprits par la voie des vapeurs, le moyen radical, en ce genre, nous paroît être le nitre ; c’est la substance vraiment appropriée à ce but, et elle semble destinée à cela, comme il est aisé de s’en convaincre par les considérations suivantes.

42. Le nitre est une sorte d’aromate froid, ce qui est indiqué par la sensation même qu’il excite ; car, mis dans la bouche, il produit sur la langue et le palais une légère sensation de froid, comme les substances aromatiques en excitent une de chaleur, et c’est de toutes les substances que nous connoissons, la seule qui produise un tel effet.

43. Toutes les substances de nature froide, je veux dire, celles qui le sont