Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/243

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49. L’expérience prouve que les eaux nitreuses font engraisser sensiblement les animaux qui en boivent ; nouvelle preuve de la froideur du nitre.

50. Les substances nitreuses sont la base de tous ces engrais qui fertilisent les terres ; toute espèce de fumier, par exemple, contient du nitre, ce qui prouve aussi que le nitre contient des esprits.

51. Il suit de toutes les observations précédentes, que les esprits vitaux de l’homme peuvent être refroidis et condensés par le nitre ; que cette substance peut aussi augmenter leur crudité et di-

    premier, s’il n’étoit aussi le plus fort ; et la justice, sans la force, est une qualité aussi inutile que respectable ; comme la force, sans la justice, est une puissance aussi détestée que respectée. Les rangs, dis-je, sont marqués par le plus ou moins de force, ou, ce qui est la même chose, d’utilité ; toute chose utile étant forte, par rapport au but auquel se rapporte cette utilité : observation qui n’anéantit et n’affoiblit même aucune moralité, puisque la justice est, dans le monde moral, ce qu’il y a de plus utile, et que, pour prendre des