Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/249

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naturelle, telles que l’endive, la chicorée, l’hépatique, le pourpier, etc. ne puissent, par cela seul, rafraîchir aussi les esprits ; mais alors l’effet n’est que médiat et éloigné ; au lieu que les vapeurs de ces substances dont nous parlions auparavant, produisent cet effet immédiatement et sur-le-champ. Nous terminerons ici ce que nous avions à dire sur la condensation des esprits par le moyen du froid.

Nous avons dit que le troisième moyen de condensation consiste à chatouiller, pour ainsi dire, les esprits, en n’y produisant qu’une douce agitation ; et le quatrième, à calmer leur violente agitation, ou à tempérer leur excessive activité.

60. Or, les substances qui n’occasionnent dans les esprits qu’une douce agitation, sont celles qui leur plaisent et qui leur sont avantageuses ; en un mot, qui, au lieu de les irriter excessivement et de les rappeler trop au dehors, font, au contraire, que ces esprits, en quelque manière, contens de leur situation et vou-