Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/270

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plan, ni tomber sous aucune de nos divisions[1]

91. Le principal but qu’on doive se proposer, c’est d’empêcher que la raréfaction et le relâchement (la dissolution) des esprits ne soit trop fréquente ; dissolution qui est toujours précédée d’une excessive atténuation. Or, les esprits une fois atténués à ce point ont ensuite beaucoup de peine à se rétablir et à se condenser au degré convenable. Les causes de cette extrême raréfaction et atténuation sont les travaux très pénibles, les passions ou affections trop violentes, les sueurs trop fréquentes ou trop abondantes, les bains chauds, le plaisir de la génération trop réitéré, ou pris à contretemps : à quoi il faut ajouter les inquiétudes, les soucis rongeurs, les attentes

  1. Si ces observations appartiennent au sujet, ce plan où elles n’ont pu entrer, étoit donc trop étroit, et il falloit l’étendre ; si elles sont étrangères au sujet, elles sont aussi étrangères à cet ouvrage, et ne doivent point y trouver place, ni dans son plan, ni hors de ce plan.