Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/290

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éponge tres fine, ou avec un petit bouchon de laine cardée, de manière qu’elle ne laisse sur la peau aucune goutte sensible, et qu’elle ne fasse que l’humecter très superficiellement.

17. Il est prouvé que les liqueurs employées en grande quantité, même les liqueurs oléagineuses, enlèvent quelque peu de la substance du corps ; au lieu que, lorsqu’on ne les applique qu’en très petite quantité, le corps s’en pénètre ou s’en imbibe toujours plus ou moins. Ainsi l’onction, commne nous venons de le dire, doit être très légère et très superficielle ; ou encore il suffit d’imbiber légèrement d’huile sa chemise ou tout autre vêtement appliqué sur le corps.

18. Ces onctions, avec de l’huile, dont vous parlez, peut-on nous dire, et que vous vantez si fort, quoiqu’elles n’aient jamais été en usage parmi nous, et qu’elles soient tombées en désuétude, même en Italie, étoient une pratique habituelle chez les Grecs et les Romains, et faisoient partie de leur régime. Cependant