Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/370

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tu de son affinité avec celui de l’animal, l’absorbant et l’attirant avec force ; ce qui l’arrête lui-même et le fait refluer.

15. Un autre remède, souvent éprouvé dans les maladies désespérées, c’est d’appliquer successivement plusieurs pigeons récemment ouverts aux plantes des pieds du malade. Ce remède a même quelquefois opéré des cures étonnantes ; effet que le vulgaire explique à sa manière, en supposant que ces pigeons attirent l’humeur morbifique, ou ce qu’il appelle le venin de la maladie ; mais

    fais l’épreuve au moment même où j’écris ceci. L’urine, bue en assez grande quantité, est également curative dans plusieurs maladies ; elle détermine à la peau les humeurs qui doivent être évacuées. Enfin, selon toute apparence, le sang encore chaud (d’animaux s’entend) hâteroit la guérison de certaines blessures ; le principal obstacle à cette guérison étant ordinairement l’état de gonflement, de tension, d’érétisme et d’irritation de la partie blessée, ou l’air froid. Ainsi ce principe mériteroit d’être vérifié par l’expérience ; et le principal motif pour tenter cette vérification, pourroit se