Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/382

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tes réitérées (une fois tous les deux ans) pourroient être utiles aux sujets qui com-

    les viscères et les vaisseaux. Quand une telle évacuation est nécessaire, la nature y tend toujours ; mais quelquefois rencontrant des obstacles dans des voies, elle évacue, en trop grande quantité, l’humeur redondante, ou vicieuse, ou une humeur au lieu d’une autre, ou une humeur nécessaire, avec l’humeur superflue ou nuisible, ou par une fausse voie, ou trop tôt ou trop tard, ou trop violemment, etc. Voilà pourquoi il faut la secourir et quelquefois la redresser ; je dis redresser, parce que le principe vital, continuellement modifié par nos idées et nos passions, se sent lui-même de nos erreurs et de nos vices. Mais, si le médecin intérieur se trompe quelquefois, le médecin extérieur se trompe aussi. Quel est donc le moyen d’éviter toute erreur dans un sujet si caché et si compliqué ? La diète est ce moyen (presque universel) ; comme elle évacue dans toutes les parties, une portion de toutes les humeurs et sans violence, elle évacue nécessairement l’humeur vicicuse et débarrasse ainsi la partie engorgée ; en dégageant toutes les voies, elle fait que l’humeur morbifique enfile d’elle-même la route par laquelle le principe vital tend naturellement à la faire passer. En un mot, la diète est la panacée si long-