Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/388

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Préliminaires de la mort[1].

Nous traiterons, dans cet article, des préliminaires de la mort, c’est-à-dire des phénomènes ou symptômes qu’on observe dans les mourans, et non-seulement à l’article même de la mort, mais même un peu avant et un peu après, afin que, dans ce grand nombre de routes qui peuvent y conduire, on puisse démêler ce que toutes ont de commun, et celles dans lesquelles toutes les autres viennent,

    à faire cesser le sot étonnement, par des moyens assez communs en eux-mêmes, mais employés avec une méthode et une constance vraiment étonnantes.

  1. Il est bien difficile d’employer fréquemment, en physique, un langage figuré, sans débiter tôt ou tard quelque sottise : en voici une nouvelle preuve. Le titre latin est atriola mortis, et néanmoins cet article, comme on le verra dans la première phrase, traite des phénomènes qui précèdent , accompagnent ou suivent immédiatement la mort. Ainsi ce titre n’indique qu’une seule des trois parties du sujet. Si nous disposions de la langue française, nous aurions substitué à ce titre