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Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/400

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pensante), qui est particulière à l’homme, il est plus que certain qu’elle ne passe point d’un corps dans un autre, qu’elle n’a pas besoin de réparation, et n’est point mortelle. Certains philosophes nous parlent de l’esprit naturel ou inné, tant des animaux que des végétaux ; esprit qui, selon eux, diffère formellement, essentiellement de celui dont nous venons de parler. Le même défaut de jugement qui a fait confondre ces deux principes d’action, de nature si différente, a donné naissance au dogme de la métempsycose, et à toutes ces chimériques opinions qui ont fait illusion, soit aux païens, soit aux hérétiques modernes.

23. Le corps humain a besoin de se renouveler et de se réparer par les alimens, régulièrement au moins une fois en vingt-quatre heures. Parmi les hommes les plus sains et les plus vigoureux, il en est peu qui puissent passer impunément trois jours entiers sans manger ; cependant l’habitude et des expériences