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Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/414

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pencher le corps en avant, on leur ferme avec force la bouche et les narines, on fléchit leurs doigts avec violence, et, au risque de les faire souffrir un peu, on leur arrache quelques poils de la barbe ou quelques cheveux ; on leur frotte plusieurs parties, sur-tout celles de la face et des extrémités ; on fait sur le visage des aspersions subites d’eau froide ; on jette des cris aigus et soudains[1]. L’eau-rose, mise sous le nez, est aussi un remède pour les foiblesses : les plumes, le linge et les étoffes brûlées en sont un pour les suffocations de matrice. Une

  1. Il vaudroit mieux jeter dans l’oreille de la personne un seul cri fort aigu, en prononçant cette syllabe, pan ; cri qui a des effets étonnans. J’ai vu aussi sur la place d’Espagne, à Rome, en 1791, un Anglois faire revenir un épileptique, en lui soufflant fortement et si plusieurs reprises, dans l’oreille. On pourroit aussi tenter ce moyen pour les attaques dont parle l’auteur, et pour l’apoplexie ; genre d’essai dont le succès me paroit fort douteux, mais qui vaudroit toujours un peu mieux que des raisonnemens.