Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/424

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JEUNESSE. VIEILLESSE.
Blessures plus faciles à réduire. Plus difficiles à guérir.
Joues colorées et fleuries. Joues pâles ou d’un rouge obscur et diffus.
Rhumes, fluxions et catarres moins fréquens et de plus courte durée. Fréquens et plus dangereux.

Nous ne savons trop en quoi le corps d’un vieillard est susceptible d’accroissement ; il peut tout au plus engraisser ; genre d’accroissement, dont la cause n’est pas difficile à découvrir. Car, dans le corps du vieillard, la transpiration n’est plus assez abondante, ni l’assimilation assez complète. Or, cette substance graisseuse dont nous parlons, n’a d’autre cause que l’excédant de la substance alimentaire, et ne se forme que de cette partie qui n’a pu être ni évacuée, ni parfaitement assimilée. On voit aussi des individus qui, en vieillissant, deviennent plus avides et même gourmands, quoique leurs digestions soient plus difficiles et moins parfaites, ce qu’on peut