Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/112

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certains parages et dans certains lacs, sur les continens, l’eau se gonfler et se soulever d’une manière sensible, quoiqu’aucun vent ne se fasse sentir ; gonflement qui, selon toute apparence, a pour cause quelque vent souterrain.

6. Il faut que cet air souterrain soit en très grande quantité, pour qu’il puisse ébranler la terre et y faire de grandes ouvertures, comme il le fait quelquefois ; mais il en faut bien peu pour soulever les eaux, Aussi les tremblemens de terre sont-ils assez rares, au lieu que ces gonflemens ou soulevemens des eaux sont assez fréquens.

7. On a aussi observé en différens lieux que les eaux se gonflent et se soulèvent quelque peu avant les tempêtes.

8. Cet air souterrain et rare, qui transpire çà et là, est d’abord peu sensible à la surface de la terre, et ne le devient qu’au moment où ses portions se réunissent en assez grande quantité pour former un vent proprement dit. C’est la porosité de la terre qui fait que les parties