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Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/441

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sonnage savant, d’une prudence consommée, et parfaitement instruit des loix et des coutumes du pays où nous étions. Dans un de nos entretiens, je lui témoignai la vive impression qu’avoit faite sur moi la description de cette fête appelée la fête de la famille, qu’ils célébroient de temps en temps, et à laquelle deux d’entre nous avoient été invités ; lui assurant que je n’avois jamais ouï parler d’aucune cérémonie où les plus respectables et les plus doux sentimens de la nature présidassent d’une manière plus marquée et comme la propagation des familles est une conséquence naturelle de l’union conjugale, je le priai d’entrer avec moi dans quelques détails sur les loix et les coutumes qu’ils observoient par rapport au mariage, et de m’apprendre s’ils étoient fidèles à cette union si sainte ; s’ils se contentoient d’une seule épouse ; car, ajoutai-je, les nations aussi jalouses de favoriser la population que celle-ci semble l’être tolèrent ordinairement la polygamie. À toutes ces ques-