Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/69

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sensibles à observer entre les vents familiers à la mer et les vents familiers aux continens. La principale est celle dont la judicieuse application conduisit Christophe Colomb à la découverte du nouveau monde ; cette différence consiste en ce que les vents marins sont rarement périodiques, au lieu que les vents terrestres le sont presque toujours[1], différence qu’on peut expliquer ainsi. Une partie de la surface des eaux de l’océan s’élève continuellement en vapeurs, par l’action des vents et du soleil ; vapeurs qui, se formant dans tous les parages indifféremment, se trouvent par-tout. Les vents produits par ces vapeurs, qui en sont comme la matière première, doivent donc se former aussi par-tout et

  1. Cette assertion semble être démentie par ce que j’ai observé à St. Domingue, où la brise de dehors est périodique, comme celle de terre ; et il paroît que ces deux brises luttant l’une contre l’autre, et se succédant alternativement, l’une ne peut être périodique, sans que l’autre le soit aussi.