Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/70

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prendre toutes sortes de directions indistinctement ; en sorte qu’il est impossible d’assigner avec certitude et précision leurs origines locales et leurs sources ; au lieu que, sur les continens, la matière des vents ne se trouvant pas en égale quantité dans toutes les contrées, elles ont, par la nature mêmne de leur sol, plus ou moins d’aptitude à engendrer ou à renforcer les vents. Ainsi, sur les continens, les vents doivent venir le plus souvent des lieux où se trouvent leurs foyers, leur matière première ; et c’est la situation même de ces lieux qui doit le plus ordinairement déterminer la direction de ces vents.

9. Acosta, dans ce qu’il a avancé sur ce sujet, nous paroît n’être pas trop bien d’accord avec lui-même : il prétend qu’au Pérou et sur les côtes de la mer du sud, le vent de sud règne durant toute l’année ; et il dit ailleurs que les vents les plus fréquens, dans cette même contrée et sur ses côtes occidentales, sont les vents marins. Cependant le vent de sud est un