Aller au contenu

Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
109
DES ANCIENS

tions et les constructions les plus ingénieuses de cette espèce peuvent être regardées comme autant de labyrinthes, vu la délicatesse, la multitude, le grand nombre, la complication et l’apparente ressemblance de leurs parties dont le jugement le plus subtil et l’œil le plus attentif ont peine à saisir les différences ; assemblages où, sans le fil de l’expérience, on court risque de se perdre. Ce n’est pas avec moins de justesse et de convenance qu’on ajoute dans cette fable que ce fut le même homme qui imagina tous les détours du labyrinthe, et qui donna l’idée de ce fil à l’aide duquel on pouvoit le parcourir, sans s’y perdre[1] ; car

    nique, non-seulement la science connue sous ce nom, mais même toutes les parties de la physique-pratique.

  1. Ce sont les mêmes hommes qui embrouillent et qui débrouillent les affaires, qui font les grands biens et les grands maux comme l’observoit Caton d’Utique, au sujet de Pompée qu’il fit créer seul consul, pour l’opposer à César : car il faut du génie pour tout perdre comme pour tout