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Des anciens


XXI. Achéloüs, ou le combat.


Suivant une fable très ancienne, Hercule et Achéloüs se disputant la main de Déjanire, la querelle se termina par un combat. Ce dernier, après avoir pris successivement différentes formes, pour résister plus aisément à Hercule (car il avoit la faculté de se transformer ainsi à volonté) se présenta enfin à son adversaire sous celle d’un taureau, dont les mugissemens et les yeux éteincelans inspiroient la terreur, et se prépara au combat sous cette forme : mais Hercule, gardant sa forme ordinaire, fondit aussi-tôt sur lui : ils se combattirent corps à corps ; enfin, Hercule eut l’avantage sur le taureau, et lui rompit une corne. Son adversaire éprouvant des douleurs insupportables, et trop épouvanté pour être tenté de recommencer le combat, racheta sa corne, en donnant en échange à Hercule la corne d’Amalthée, ou d’abondance.

Cette fable a pour objet les expéditions