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OU EXPLIC. DES FABLES.

ture de l’ordre et du systême de l’univers. Ainsi nous renverrons l’explication de ce point au lieu où nous expliquerons la fable du ciel, et où nous traiterons des origines ; recherche qui doit succéder à celle des principes.

Mais Thalès regardoit l’eau comme le principe de toutes choses ; car il voyoit que la plus grand partie de la matière étoit dans l’état d’humor, sur-tout dans celui d’humor aqueux ; que, pour être conséquent, on devoit regarder comme le vrai principe de toutes choses, ce dans quoi (l’espèce de matière où) résident le plus souvent les forces ou les énergies de tous les êtres, mais sur-tout les élémens des générations et des restaurations (des recompositions). Il considéroit de plus que la semence des animaux est humide ; que les graines, les semences, les amandes, etc. des végétaux, sont tendres et molles, tant qu’elles ont la faculté de végéter, et conservent leur fécondité ; que les métaux peuvent aussi devenir fluides et coulans ; qu’on peut