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OU EXPLIC. DES FABLES.

terre travaillée et en partie transformée par la chaleur des corps célestes ; terre qui a contracté, par ce moyen, un certain degré de chaleur, de radiation (de lucidité), de ténuité et de mobilité, et qui est d’une nature moyenne entre celle du soleil et celle de la terre (proprement dite) : d’où il suit évidemment que cette terre pure dont nous parlions plus haut, se trouve fort au-dessous de la mer, des minéraux et de toute espèce de composé qui peut être le produit d’une génération ; enfin, que tout l’espace compris entre cette terre pure et la lune, ou une région plus élevée, est occupé par une sorte de nature moyenne[1], qui est le

  1. Le lecteur doit observer que l’auteur de ce système ne parle jamais que de natures, de qualités, de forces, etc. en sorte que tout son système est, pour ainsi dire, en l’air et appuyé sur le vuide ; mais il est aisé de remédier à cet inconvénient, en substituant à ces mots le chaud et le froid, les dénominations suivantes, la substance chaude, la substance froide, le calor et le frigor (ou le calorique et le frigorique) car quelques