Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/293

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
288
DES PRINC. ET DES ORIGIN.

et comme le siège des substances de nature opposée, est aussi dans un état permanent ; et l’influence des corps célestes ne peut pénétrer jusques-là. Mais quelle est l’étendue de cette portion ? C’est une question dont la solution seroit assez inutile ; il suffit de savoir qu’elle est douée de ces quatre qualités, le froid, l’opacité, la densité et le repos ou l’immobilité ; qu’elle les possède au degré le plus éminent, sans qu’aucune cause puisse les diminuer.

Ce même philosophe pense que la région où s’opèrent toutes les générations, est cette partie de la terre qui se trouve vers la surface du globe, et qu’il regarde comme une espèce d’écorce ou de croûte ; que tous les êtres, et en général tous les composés que nous pouvons observer, et sur lesquels nous avons des connoissances plus ou moins exactes, même les plus pesans, les plus durs, et ceux qui se trouvent à une grande profondeur (telles que les métaux, les pierres) ; enfin, la mer même, sont composés d’une