Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/320

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matière[1] ; la quatrième, de la dilatation ou de la contraction du corps sur lequel elle agit. Quant à la première différence, Télèse prétend que, dans tous les corps connus, réside une certaine chaleur occulte[2], et qui, pour n’être pas sen-

  1. Souplesse n’est pas le terme propre ; mais il rend un peu mieux la pensée de l’auteur, que ne le fait celui qu’il a employé lui-même ; car il s’agit ici de désigner la disposition actuelle d’une matière qui, ayant déjà été travaillée, est par cela même plus aisée à travailler de nouveau : or l’auteur emploie ici le mot subactio, qui ne rend point du tout son idée, puisqu’il s’agit d’une disposition passive, qui doit être désignée par un mot ayant l’une ou l’autre de ces deux terminaisons, ilitas, bilitas. Nous donnons ici au mot souplesse la signification qu’il aurait dans la phrase suivante : c’est une matière souple et obéissante.
  2. Le lecteur doit toujours se rappeller que Télèse, et Bacon lui-même, désignent par ce mot de chaleur, tantôt un mode, tantôt une substance ; je n’ai pu, dans ce dernier cas, y substituer le mot calor de Crawfurd, ni le mot calorique