Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/371

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leurs yeux, et qui est l’effet de leurs préventions, soit parce qu’ils n’ont pas assez de patience et de tenue, pour analyser complètement leur sujet, et n’abandonner la recherche qu’après avoir décidé tous les points douteux, et dissipé toutes les obscurités. Quoi qu’il en soit, cette question dont nous sommes actuellement occupés, je veux dire celle où il s’agit de savoir jusqu’à quel point le vuide peut avoir lieu, ou de combien les particules les plus déliées de la matière peuvent se rapprocher ou s’écarter les unes des autres, et quelle est, sur ce point, la loi fixe et invariable de la nature ? cette question, dis-je, étant une des plus importantes et des plus difficiles qu’on puisse proposer en physique, nous croyons devoir la renvoyer au livre où nous traiterons, ex professo, du vuide. Car, dans cet examen du système de Télèse, peu importe de savoir si la nature a en effet horreur de toute espèce de vuide, ou (en employant le langage même de Télèse, qui se flatte de s’ex-