Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/375

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restrictions : car il est une infinité de corps qui, dans certains cas, se dilatant, ou se contractant aisément et comme de bon gré, changent de forme (constitutive, de mode, essentiel et spécifique), et alors ne recouvrent plus leur volume naturel ; mais qui, dans d’autres cas, en se dilatant et se contractant, conservent leur forme primitive et le volume qui leur est propre. Or, le mouvement progressif, par lequel ces corps changent de volume, dépend presque uniquement du chaud et du froid ; mais il n’en est pas de méme de ce mouvement rétrograde par lequel ils recouvrent leur premier volume : l’eau, par exemple, soumise à l’action de la chaleur, et à sa force expansive, se dilate et se convertit en air. Il en est de même de l’huile et des autres substances grasses, que la chaleur convertit aussi en exhalaisons (en vapeurs onctueuses) et en flamme. Mais, lorsque cette transmigration (conversion, transformation) est complète, ni les substances aqueu-