Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/374

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rent, de manière à occuper un moindre espace, et à diminuer de volume. Cela posé, Télèse auroit dû faire voir comment, et jusqu’à quel point cette double force, et les deux mouvemens qui en sont les effets, peuvent dériver du chaud et du froid[1] ; enfin jusqu’à quel point ces deux forces peuvent agir, et ces deux mouvemens avoir lieu indépendamment de ces deux causes. Ce philosophe a eu raison d’assurer d’avance que la rarité et la densité sont les effets propres et directs du chaud et du froid, qui sont réellement les deux principales causes de la dilatation et de la contraction des corps.

Mais s’ils sont les deux principales causes de ces changemens de volume, ils n’en sont pas toutefois les seules causes ; et cette assertion, trop vague et trop générale, n’est vraie qu’autant qu’on y joint quelques distinctions ou

  1. Ce sont au contraire le chaud et le froid qui dérivent de ces deux mouvemens opposés, puisqu’ils ne sont que la sensation de l’un et de l’autre.