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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

additions. Nous la diviserons en trois parties, que nous appellerons ses trois offices : la première est la conservation de la santé ; la seconde est la guérison des maladies ; la troisième, la prolongation de la vie. Et cette dernière, les médecins ne paraissent pas l’avoir regardée comme une des parties essentielles de leur art ; mais l’avoir mêlée assez mal à propos avec les deux autres. Car ils s’imaginent que, s’ils pouvoient prévenir les maladies, ou les guérir, la prolongation de la vie s’ensuivroit nécessairement. C’est ce qui n’est nullement douteux cependant ils n’ont pas la vue assez fine pour voir que l’un et l’autre de ces deux offices ne se rapportent proprement qu’aux maladies et cette prolongation de la vie à laquelle elles font obstacle. Ainsi allonger le fil de la vie, et éloigner cette mort qui vient à pas lents, et qui a pour cause la simple dissolution et l’atrophie[1] de la vieillesse, c’est

  1. État d’un corps ou d’un membre qui ne prend plus de nourriture ou n’en prend plus assez.