Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/200

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Nous sommes étonnés que cette habitude même de se farder ait si long-temps échappé aux censures, tant civiles qu’ecclésiastiques qui se sont pourtant montrées si sévères contre le luxe des habits et les coëffures efféminées. Nous lisons sans doute, au sujet de Jezabel, qu’elle se fardoit le visage ; quant à Esther et à Judith, on ne nous dit d’elles rien de semblable.

Passons à l’athlétique. Nous donnons à la signification de ce mot un peu plus d’étendue qu’on ne lui en donne ordinairement ; car nous rapportons à cet art tout ce qui a pour but de procurer quelque bonne disposition que ce puisse être, et dont le corps humain est susceptible, soit agilité, soit force de résis-

    consiste à étrangler ses membres par des vêtemens fort étroits, et à s’environner de ligatures, afin d’avoir un air dégagé. Au moment même de la révolution, cette mode étoit dans son fort : excellente méthode pour conquérir la libérté, que de commencer par s’emprisonner dans ses habits !