Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/275

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ficielles, a une très grande force condensative ; ne pourroit-on pas appliquer cela à la condensation des métaux ; attendu qu’on sait depuis long-temps que les eaux fortes extraites de certains sels, précipitent les petites particules d’or que recèlent certains métaux moins denses que l’or même ? De même en fin la peinture renouvelle la mémoire d’un objet, par le moyen de son image ; n’a-t-on pas transporté cela dans cet art auquel on donne le nom de mémoire artificielle ? Nous donnerons à ce sujet un avertissement général, c’est que rien ne seroit plus capable de produire une sorte de pluie d’inventions utiles, et qui plus est, neuves et comme envoyées du ciel, que de faire des dispositions telles que les expériences d’un grand nombre d’arts vinssent à la connoissance d’un seul homme, ou d’un petit nombre d’hommes qui, par leurs entretiens, s’exciteroient mutuellement et se donneroient des idées ; afin qu’à l’aide de cette expérience guidée, dont nous parlons ici, les arts pussent se