Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/325

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nie. Or, c’est sans contredit une partie de ta science aussi utile que saine. Car ces notions générales et communes ont cela de propre, qu’elles se présentent à chaque instant dans toutes les disputes ; en sorte que, si, dès le commencement, on n’use de tout son jugement et de toute sa diligence, pour les bien définir et les bien distinguer, elles répandront une épaisse obscurité sur tous les sujets qu’on pourra traiter, et amèneront les choses au point que toutes les discussions dégénéreront en disputes de mots. En effet, les équivoques et les mauvaises acceptions de mots sont des sophismes de sophismes. C’est pourquoi nous avons cru mieux faire, en décidant qu’elle devoit être traitée à part, qu’en la recevant dans la philosophie première ou métaphysique ; ou en la subordonnant en partie à l’analytique, comme l’a fait Aristote en confondant les genres. Quant au nom que nous lui avons donné, nous l’avons tiré de son usage ; car son véritable usage est proprement de faire la