Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/331

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même préjugé, que, bien qu’il y ait, dans la nature, tant de choses uniques en leur espèce, et tout-à-fait différentes des autres ; l’esprit humain ne laisse pas d’imaginer, entre toutes ces choses des relations, des analogies, une sorte de parallélisme. C’est encore de cette source qu’est dérivée l’hypothèse de l’élément du feu avec son orbe ; comme pour faire la partie quarrée avec les trois autres, la terre, l’eau et l’air. Quant aux chymistes, inspirés par je ne sais quel fanatisme, ils ont rêvé que l’immensité des choses forme une sorte de bataillon quarré ; supposant ridiculement que, dans leurs quatre élémens, se trouvent des espèces tout-à-fait semblables les unes aux autres ; espèces qui, selon eux, se correspondent

    tique mais comme cette ellipse a peu d’excentricité ; elle tient beaucoup plus du cercle que de la spirale, et il est désormais prouvé que les spirales que les astres décrivent à nos yeux, ne sont que des apparences c’est le chancelier Bacon qui est ici l’homme à préjugés.