Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/50

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autres ont des passions communes[1]. Ainsi nous décidons que cette partie de l’astronomie qui est vraiment physique, est à suppléer. Nous la qualifions d’astronomie vivante pour la distinguer de ce bœuf rembourré qu’offrit Prométhée, et qui n’avoit du bœuf que la figure.

Mais l’astrologie est tellement infectée de superstition, qu’on a peine à y trouver quelque chose de sain. Nous pensons néanmoins qu’au lieu de la rejeter entièrement, il vaut mieux la bien épurer. Que si quelqu’un prétendoit que cette science est fondée non sur la raison ou les spéculations, mais sur l’aveugle expérience et sur les observations d’un grand nombre de siècles ; qu’en conséquence on doit rejeter l’examen des raisons physiques (et c’est ce que les Chaldéens prétendoient si hautement) : il ne lui reste plus qu’à rappeller les augures et les arus-

  1. C’est-à-dire non en tant que les phénomènes supérieurs sont les causes des phénomènes inférieurs mais en tant que lus uns et les autres sont modifiés par des causes communes.