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Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/49

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les sciences mathématiques ; classification qui déroge à sa dignité. Elle devroit au contraire, pour peu qu’elle voulût soutenir son personnage, se constituer la partie la plus noble de la physique ; car quiconque saura mépriser cette prétendue séparation des corps superlunaires d’avec les corps sublunaires, et apercevoir les appétits et les passions les plus universelles de la matière[1], qui exercent une si puissante influence dans les deux mondes, et qui pénètrent à travers l’immensité des choses ; qui aura bien vu ces choses-là, tirera, des observations qu’il aura faites ici bas, de grandes lumières sur les phénomènes célestes ; et de ce qu’il aura observé dans les cieux, il tirera une infinité de vues sur les mouvemens inférieurs, et cela non en tant que les derniers sont régis par les premiers ; mais en tant que les uns et les

  1. Les tendances, les forces, les efforts de la matière.