Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/71

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tits et les passions universelles de la matière, les mouvemens simples et naturels des corps ; car c’est sur ces aîles-là qu’on peut, sans danger, s’élever à cette partie matérielle des choses célestes.

Quant aux extravagances astrologiques, outre ces rêves et ces imaginations que nous avons notées dès le commencement, reste une autre division que nous ne devons point du tout négliger ; division qui pourtant doit être séparée de l’astrologie saine et transportée dans ce qu’on appelle la magie céleste. Elle a rencontré une invention qui fait grand honneur à l’esprit humain. Si nous l’en croyons, il est tel aspect favorable des astres, qui peut être reçu dans un cachet ou un sceau (par exemple, de métal, si vous voulez, ou de quelque pierre précieuse appropriée à ce dessein) ; et ce cachet retenant le bonheur attaché à cette heure-là, bonheur qui, sans cette précaution, s’envoleroit aussi-tôt, fixe pour ainsi dire, sa volatilité. Aussi je ne sais quel poëte se plaint-il hautement que ce bel