en quelque manière, pour les sciences, de nouveaux accroissemens. D’où il arrive que, ces mêmes choses sur lesquelles, si ces doutes n’eussent précédé, on n’eût fait que passer légèrement, une fois averti par ces doutes, on les observe avec attention, et l’on s’en fait une étude. Mais il est un inconvénient à peine compensé par ces deux avantages, qui est tout prêt à se glisser ici, si l’on n’a grand soin de l’en écarter. Cet inconvénient est que ce doute, une fois qu’on l’a admis comme fondé et qu’il est devenu comme authentique, suscite aussi-tôt une infinité de gens prêts à défendre le pour et le contre, et qui transmettent à la postérité ce doute licencieux en sorte que les hommes ne s’appliquent plus désormais, ne tendent plus les ressorts de leur esprit que pour nourrir ce doute, et non pour le terminer ou le dissiper. C’est ce dont on voit chaque instant des exemples parmi les Jurisconsultes et les Académiciens ; lesquels, le doute une fois admis, veulent qu’il soit perpétuel, et ne
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