Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/111

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Celui qui rend violence pour violence, ne viole que la loi et non l’homme.

La crainte des vengeances particulières est un frein nécessaire ; car trop souvent les loix sommeillent.

contre.

Celui qui fait une injure, donne naissance au mal ; mais celui qui s’en venge en ôte toute mesure.

Plus la vengeance est naturelle, plus il est nécessaire de la réprimer.

Celui qui rend injure pour injure vient le dernier, peut-on dire : oui, quant au temps, mais non quant à la volonté.

INNOVATIONS. XL.
pour.

Tout remède est une innovation.

Qui fuit les nouveaux remèdes appelle de nouveaux maux.

Le plus grand des novateurs, c’est le temps ; pourquoi ne pas l’imiter ?

Les exemples anciens ne s’appliquent point aux derniers siècles, temps où la