Aller au contenu

Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/174

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

prise nous paroît être qu’ils s’étoient consacrés à une vie privée, à une vie exempte de toute espèce d’affaires et d’assujettissement. Que n’imitoient-ils la prudence du lapidaire, qui, lorsqu’il trouve dans un diamant quelque petit nuage, quelque petite bulle qu’il peut enlever sans trop diminuer le volume de la pierre, a soin de l’ôter, et qui, dans le cas opposé, prend le parti de n’y pas toucher ? C’est ainsi qu’il faut pourvoir à la sécurité des âmes, de manière cependant à ne point détruire la magnanimité. Mais en voilà assez sur le bien individuel.

    posées de besoins par exemple : il a besoin de chaud et de froid, de sécheresse et d’humidité, d’action et de repos, de tranquillité et d’agitation, de douceur et de fermeté, d’imagination et de raison, de calcul et de sentiment, etc. et il peut, en chaque genre, pécher par excès ou par défaut. Ainsi en chaque genre il doit employer deux espèces opposées de moyens, et les faire succéder alternativement. Tel étoit le principal texte de la balance naturelle. Ce livre tendoit à prouver que chacune des sectes opposées a tort, et que toutes ensemble ont raison.