Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/195

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autres qui doit servir de base à la doctrine des remèdes. Elle sert à les appliquer avec plus de facilité et de succès. Un habit ne peut se bien mouler sur le corps, si l’on ne commence par prendre la mesure de celui à qui il est destiné.

Ainsi ta première partie de la doctrine de la culture de l’âme, aura pour objet les différences caractéristiques des naturels ou des dispositions. Cependant nous ne parlons pas ici de ces propensions si communes aux vertus et aux vices, ou même aux émotions et aux affections ; mais de penchans plus intimes et plus radicaux : or, au sujet de cette partie, ce qui est encore bien fait pour exciter notre étonnement, c’est que les écrivains, tant moralistes que politiques, l’aient si souvent traitée négligemment, ou tout-à-fait omise. Cependant rien n’est plus capable de répandre un grand jour sur ces deux sciences. Dans les traditions astrologiques, on a distingué avec assez de justesse les naturels et les dispositions des hommes, considérées comme effets