Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/197

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nage de cette sorte monte sur la scène. Car ces portraits ainsi entrelacés avec les faits, nous paroissent être des descriptions préférables à celles qu’on peut tirer d’un éloge ou d’une critique formelle. C’est ainsi qu’on trouve dans Tite-Live, les portraits de Scipion l’africain et de Caton l’ancien ; dans Tacite, ceux de Tibère, de Claude et de Néron ; dans Hérodien, celui de Septime Sévère ; dans Philippe de Comines, celui de Louis XI, roi de France ; dans François Guichardin, ceux de Ferdinand, roi d’Espagne, de l’empereur Maximilien et des papes Léon et Clément, Ces écrivains ayant, pour ainsi dire, les yeux perpétuellement fixés sur l’effigie des personnages qu’ils se proposent de peindre, ne font presque jamais mention de leurs actions publiques, sans y mêler quelque trait sur leur naturel. On trouve aussi, dans certaines relations des conclaves, qui nous sont tombées dans les mains, des traits qui peignent assez bien les caractères des cardinaux. Il en faut