Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/217

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commençant, pour ainsi dire, à vivre. Mais cette partie semble appartenir proprement à la religion ; et c’est ce qui ne doit nullement étonner, vu que la philosophie morale, pure et véritable, comme nous l’avons déjà dit, ne fait, à l’égard de la théologie, que le simple office de servante.

Ainsi nous terminerons cette partie de la culture de l’âme par ce remède, qui non-seulement est le plus sommaire et le plus abrégé mais qui est aussi le plus noble et le plus puissant pour former l’âme à la vertu, et la placer dans l’état le plus voisin de la perfection ; ce remède est que les fins que nous choisissons et nous proposons pour diriger nos actions et notre vie entière, soient droites, honnêtes et conformes à la vertu : fins qui pourtant doivent être de telle nature, que nous trouvions en nous-mêmes, à certaine mesure, la faculté d’y atteindre. Car si nous supposons une fois ces deux clauses : l’une, que les fins de nos actions soient bonnes et honnêtes ; l’autre, que le dé-