Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/229

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autre, et de ce qui s’y étoit dit, il ajoute : ici j’empruntai quelque peu de votre éloquence, et je me tus. Quant à Pindare, qui a cela de particulier, que de temps en temps il frappe tout-à-coup les esprits par quelque petite sentence, les frappe, dis-je, comme avec une verge divine, il lance je ne sais quel trait semblable à ce qui suit. Quelquefois ce qu’on ne dit pas, fait plus d’impression que ce qu’on dit.

Ainsi, sur cet art du silence, j’ai pris le parti de me taire, ou ce qui approche beaucoup du silence, celui d’être fort succinct. Mais avant de passer aux arts du commandement, il est un assez grand nombre d’observations à faire sur les autres parties de la science civile.

La science civile roule sur un sujet si vaste et si varié qu’il est fort difficile de le ramener à des principes. Il est pourtant des moyens qui diminuent cette difficulté ; car, en premier lieu comme ce premier Caton, surnommé le censeur, avoit coutume de dire des Ro-