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Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/243

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prendre ; enfin, sur tout ce qui peut survenir dans la vie ordinaire ; par où l’on voit qu’il est un certain art de donner des conseils, même dans les affaires privées, résultant d’une expérience très diversifiée, et d’une connoissance générale des choses, connoissance qui, à la vérité, s’applique aux cas particuliers, mats qui se tire de l’observation générale des cas semblables. C’est ainsi, comme nous le voyons, que, dans ce livre que Cicéron composa pour son frère Quintus, sur la manière de briguer le consulat, le seul, parmi les ouvrages qui nous restent des anciens, qui traite de telle affaire particulière ; livre qui, bien que les conseils qu’il renferme, ne se rapportent qu’à l’affaire qu’il avoit en vue, ne laisse pas de renfermer aussi bien des principes de politique, qui ne sont pas seulement d’un usage momentané ; mais de plus une sorte de modèle perpétuel de la manière de se conduire dans les élections populaires ; mais je ne trouve en ce genre rien de comparable à ces apho-