certaine, que, sans cette condition, elle ne peut pas même être juste. En effet, si la trompette ne rend qu’un son incertain, qui est-ce qui se préparera à la guerre ? De même, si la loi n’a qu’une voix incertaine, qui est-ce qui se disposera à obéir ? Il faut donc qu’elle avertisse avant de frapper ; et c’est avec raison qu’on établit en principe : que la meilleure loi est celle qui laisse le moins à la disposition du juge, et c’est un avantage qui résulte de sa certitude.
L’incertitude de la loi peut avoir lieu dans deux cas : l’un, quand il n’y a point de loi portée ; l’antre, lorsque la loi établie est obscure et ambiguë. Il faut donc parler d’abord des cas omis par la loi ; afin de trouver, par rapport à ces cas-là, quelque règle de certitude.
Les limites de la prudence humaine