Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/427

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commandement ; il faut donc en diriger l’usage de manière qu’ils se plient et s’ajustent au temps présent.

Voilà ce que nous avions à dire sur les lumières qu’on peut tirer des exemples, lorsque la loi vient à manquer : parlons actuellement des tribunaux prétoriens et censoriens[1].

Des tribunaux prétoriens et censoriens.
Aphorisme 32.

Qu’il y ait des tribunaux et des jurisdictions qui statuent, d’après l’arbitrage d’un prud’homme et des distinctions bien justes, dans tous les cas où manque une loi qui puisse servir de règle : la loi, comme nous l’avons déjà dit, ne suffisant pas à tous les cas ; mais elle ne s’adapte qu’à ce qui arrive le plus souvent. Car,

  1. Comme le principal caractère et le mérite le plus frappant de ce morceau est la précision, nous sommes obligés pour éviter les longueurs, de forger encore ces deux mots ; mais sans tirer à conséquence pour l’avenir, et nous ne les emploierons qu’ici.