Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/467

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Aphorisme 91.

Ainsi, que les jugemens et les réponses à ces consultations n’appartiennent qu’aux seuls juges, les premiers, par rapport aux affaires actuellement pendantes ; les dernières, relativement aux questions difficiles qui sont actuellement sur le tapis. Or, ces consultations sur les affaires soit privées, soit publiques, ce n’est pas aux juges mêmes qu’il faut les demander (car si l’on se mettoit sur ce pied, le juge se changeroit en avocat) ; mais c’est au prince, c’est à l’état qu’il faut les demander, et c’est de là qu’elles doivent passer aux juges. Puis les juges, appuyés d’une telle autorité, entendront les plaidoyers des avocats, choisis par ceux que l’affaire regarde, ou assignés par les juges mêmes, s’il est nécessaire ; ils entendront les raisons de part et d’autre ; enfin, l’affaire bien considérée, ils feront droit et prononceront leur sentence. Que les consultations de cette espèce soient rapportées parmi les jugemens