la sentence n’est pas assez mûrie, et qu’on se presse trop de la rendre, ou par la jalousie réciproque des divers tribunaux, ou à cause du peu de bonne foi et d’intelligence avec lequel on enregistre les jugemens, ou parce qu’on offre trop de facilité à la rescision ; il faut donc pourvoir à ce que les jugemens n’émanent qu’après une délibération bien mûre ; à ce que les tribunaux se respectent mutuellement ; enfin, à ce que les jugemens soient recueillis avec autant de bonne foi que d’intelligence. Que la voie à la rescision des jugemens soit étroite, scabreuse, et comme semée de chausse-trapes.
Si un jugement, ayant été rendu sur un certain cas, dans tel des principaux tribunaux, il intervient, dans un autre tribunal, un cas semblable, qu’on ne procède pas au jugement avant que consultation à ce sujet n’ait été faite dans quelque compagnie composée de juges supérieurs ; car si par hazard il est abso-