Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

contre.

Dans les collèges on n’apprend qu’à croire.

Y eût-il jamais un art qui apprit à faire à propos usage de l’art ?

Cette science qui s’acquiert à l’aide des préceptes, et celle qu’on doit à l’expérience, ont des méthodes si diamétralement opposées que, qui est accoutumé à l’une est inhabile à l’autre.

Le plus souvent l’art est de bien peu d’usage, pour ne pas dire tout-à-fait inutile.

Tous ces gens de collège ont cela de propre, que la moindre chose leur suffit pour voir ce qu’ils ont à faire ; mais qu’ils ne savent pas apprendre ce qu’ils ignorent[1].

    sur des sujets utiles, telle est au fond la principale utilité de la plupart des livres.

  1. Ce passage est quelque peu obscur ; mais je crois que tel est le sens. Un homme de collège se pique de savoir beaucoup ; et s’il est inventif, il peut deviner par lui-même bien des choses, que