Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/109

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causes est le seul moyen de faire disparaître tout le merveilleux, et mettre fin à ce stupide étonnement qui enchaîne l’activité des esprits. Ainsi, afin qu’on cesse de s’étonner que le genre humain ait été fatigué, arrêté même par tant d’erreurs diverses et durant tant de siècles, nous aurons soin de désigner distinctement toutes les difficultés, de dénoncer toutes les oppositions insidieuses, de découvrir tous les pièges qui ont jusqu’ici fermé tout accès à la philosophie, ou ralenti sa marche, tels que[1] :

Le petit nombre d’hommes sérieusement occupés d’études philosophiques, et constamment attachés à l’expérience ;

Le but de ces études, mal déterminé, et la méprise universelle sur ce point ;

L’importance qu’on attache à des re-

  1. Cette énumération est tirée en partie de l’extrait que Gassendi a fait du Novum Organum, dans sa logique, et qu’avant d’avoir découvert cette préface que je traduis, je me proposois de placer ici.