Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/110

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cherches frivoles ou d’une utilité très bornée ;

Ce nom d’inventions qu’on donne à de prétendues découvertes, qui ne sont que des répétitions, de nouvelles combinaisons de choses très anciennes ;

L’excessive admiration pour les écrits et les inventions d’autrui, et une vénération outrée pour l’antiquité ;

Cette pusillanimité qui rend incapable d’entreprendre rien de grand ;

La superstition qui abat les esprits, et les détourne de l’étude de la nature ;

L’artifice, le manège des maîtres pour se faire valoir, et la manière dont ils exercent leurs disciples ;

Le défaut de récompenses et d’encouragemens ;

Ce préjugé qu’il est impossible de faire de vraies découvertes ; que tout est dit, etc. etc.[1].

  1. Il oublie la situation politique qui est la principale cause de toutes ces causes : si l’on eût présenté à Attila un livre tel que le Novum Orga-