Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/170

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interprétations étant formées de notions prises çà et là, extrêmement différentes et fort éloignées, soit les unes des autres, soit des idées communes, ne peuvent aussi promptement frapper notre esprit ; et les opinions qui en résultent, ne se mariant pas aussi aisément aux opinions reçues, semblent étranges, incroyables mal-sonnantes, et sont comme autant d’articles de foi.

XXIX.

Les anticipations et la dialectique sont assez utiles dans les sciences qui ont pour base les opinions et les maximes reçues ; vu qu’alors il s’agit plus de subjuguer les esprits que les choses mêmes.

XXX.

Quand tous les esprits de toutes les nations et de tous les siècles, concertant leurs travaux, et se transmettant réciproquement leurs prétendues découvertes, formeroient une sorte de coalition, les sciences n’en feraient pas de plus grands progrès par le seul moyen des