premières opérations qu’il faut fixer son attention ; ce qui, toutefois, ne dispense pas entièrement d’être attentif aux suivantes.
Ainsi nous avons quatre choses à faire :
1°. Écarter tous les mauvais matériaux ;
2°. N’épargner ni temps, ni soins pour nous en procurer de meilleurs, c’est-à-dire rassembler des faits en plus grand nombre, mieux choisis et mieux constatés
3°. Employer une autre méthode inductive, pour extraire de ces faits les principes des différens plans ;
4°. Enfin employer une autre méthode synthétique, pour déduire de ces principes, de nouveaux faits et de nouveaux moyens.
La collection des faits est l’objet de l’histoire naturelle ; les autres opérations font le sujet de cet ouvrage.
Notre marche, dans les commencemens, a beaucoup d’analogie avec celle des academiciens de l’ancienne Grèce, espèce de sceptiques mitigés ; car nous voulons, à leur exemple qu’on commence par douter et par suspendre son jugement. Mais voici en quoi la nôtre diffère de la leur. Ces philosophes pensoient que non-seulement les hommes n’avoient pu encore saisir la vérité, mais qu’elle étoit même tout-à-fait hors de leur portée, quelque méthode qu’ils pussent imaginer. Nous, au