Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/369

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

des liens de la méthode[1]. Ils ne se donnoient point l’air d’embrasser l’art en en-

  1. Si tous ces aphorismes appartiennent réellement au sujet qu’on traite sous cette forme, ils doivent avoir tous quelque rapport avec la fin ou le but du traité ainsi morcelé. S’ils ont tous quelque rapport avec cette fin, ils ont donc tous aussi quelque rapport entre eux ; car deux choses ne peuvent avoir des rapports avec une troisième, sans en avoir aussi entre elles ; et il en est de même d’un plus grand nombre de choses prises ainsi deux à deux. Eh bien ! exprimez par des phrases de transition, d’un aphorisme à l’autre tous ces rapports qu’ils ont entre eux ; rangez tous ces aphorismes sous un titre général exprimant leur rapport commun avec la fin de l’ouvrage ; et chaque aphorisme (ou masse d’aphorismes tendans à une même fin), sous un titre particulier qui indique ses rapports propres et spécifiques avec cette fin et voilà votre livre organisé. Ainsi notre auteur ne fait ici que fournir assez inutilement un prétexte à la paresse des auteurs indolens, ou à l’orgueil de ces autres écrivains qui attachant trop d’importance à leurs étroites pensées, débitent sentencieusement de graves sottises une à une, et les donnent par compte, pour les faire valoir, en les faisant attendre. La marche la plus honnête et la plus sûre